L’impact persistant de l’inflation sur les habitudes alimentaires des Français

L’impact persistant de l’inflation sur les habitudes alimentaires des Français

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Malgré un ralentissement de l’inflation en 2024, les Français continuent de percevoir une hausse significative des prix alimentaires, influençant profondément leurs comportements d’achat et de consommation. Une étude récente menée par l’institut FLASHS pour Ymanci met en lumière ces évolutions et les défis associés.

La perception de l’inflation alimentaire : une réalité persistante

Bien que l’INSEE ait annoncé une augmentation des prix à la consommation de seulement 2 % en 2024, un retour aux niveaux d’avant-crise, 95 % des Français interrogés estiment que les prix des aliments ont continué de grimper au cours des douze derniers mois, 63 % percevant même une augmentation forte.

Adaptation des comportements d’achat face à la hausse des prix

Cette perception de l’inflation a conduit près de huit Français sur dix (79 %) à modifier leurs habitudes d’achat :

  • Recherche de promotions : 48 % achètent davantage de produits en promotion.
  • Attention accrue aux prix : 49 % sont plus vigilants aux prix affichés.
  • Utilisation des programmes de fidélité : 43 % recourent plus fréquemment aux programmes de fidélité des enseignes.
  • Privilégier les marques distributeur : 37 % se tournent vers les marques de distributeur, souvent moins coûteuses que les marques nationales.
  • Fréquentation des enseignes discount : Un tiers des répondants fréquentent davantage les enseignes à bas prix, telles que Lidl ou Aldi.

Changements dans les habitudes de consommation alimentaire

Ces ajustements dans les comportements d’achat s’accompagnent de modifications notables dans la consommation alimentaire :

  • Réduction de la consommation de viande et de poisson : 43 % des personnes interrogées déclarent avoir réduit ou cessé leur consommation de ces produits.
  • Diminution des portions et conservation des restes : Un tiers des répondants réduisent leurs portions et conservent les restes pour des repas ultérieurs.
  • Achat de produits à date de péremption proche : 48 % achètent des produits à prix réduit en raison de leur date limite de consommation imminente.
  • Consommation au-delà des dates de péremption : 25 % consomment des produits après la date de péremption indiquée.

La précarité alimentaire : une réalité préoccupante

L’étude révèle également une précarité alimentaire alarmante : un tiers des répondants admettent avoir sauté un repas au cours des douze derniers mois faute de moyens financiers. Les jeunes adultes sont particulièrement touchés, avec 53 % des 25-34 ans et 48 % des 18-24 ans concernés. Les ménages à faibles revenus sont également plus vulnérables à cette situation.

Conclusion : vers une adaptation nécessaire des politiques publiques

Les résultats de cette étude soulignent l’importance de mettre en place des politiques publiques visant à atténuer l’impact de l’inflation sur les ménages, notamment en renforçant les dispositifs d’aide alimentaire et en favorisant l’accès à des produits de qualité à des prix abordables. Il est essentiel de soutenir les populations les plus vulnérables pour garantir une alimentation saine et équilibrée pour tous.