Les gagnants du Prix Nobel lèvent le voile sur l’oxygénation des cellules
Le 7 octobre dernier, deux chercheurs américains, Williams G.Kaelin Jr et Gregg L Semenza, ainsi qu’un Britannique, Sir Peter J. Ratcliffe, ont reçu le Prix Nobel de médecine pour leurs travaux sur la façon dont les cellules s’adaptent à la variation de leur approvisionnement en oxygène. Un nouveau mystère du corps humain dévoilé.
Le secret des cellules et de l’oxygénation
Le corps humain ne cesse de nous fasciner par les multiples énigmes qu’il recèle. Beaucoup de nos comportements demeurent inexpliqués, comme les raisons et la fonction du bâillement. Souvent associé à la fatigue ou l’ennui, il se produit pourtant parfois alors même que nous sommes dans un environnement sur-stimulant, comme un jeu d’argent.
Mais c’est un tout autre mystère que ces chercheurs, couronnés par le prix Nobel, viennent de lever. Un travail de longue haleine, initié depuis les années 90 par ces trois scientifiques, avec les équipes de leurs universités respectives. Leurs travaux ont permis de décoder les mécanismes moléculaires complexes qui régissent la façon dont l’organisme s’adapte aux variations de la disponibilité en oxygène, en particulier l’hypoxie. Une découverte qui permet de mieux comprendre tous les mécanismes régis par l’apport en oxygène, comme la réaction des cellules musculaires dans l’effort physique.
Les travaux de Williams Kaelin mettent même en évidence un lien entre un gène impliqué dans la protection contre le cancer et le contrôle de la réponse face à l’hypoxie. Une découverte pour le moins inattendue.
Le corps humain et ses mystères
Si, petit à petit, la science s’attache à toujours mieux comprendre le fonctionnement du corps humain, il demeure encore beaucoup de zones d’ombres. Prenez le cerveau par exemple : les scientifiques sont convaincus que ce formidable coordinateur du corps humain fonctionne à la façon d’un super ordinateur. Pourtant, le code neural qui le régit n’a jamais encore été percé.
De la même façon, des scientifiques viennent de mettre en lumière le fait que, à l’instar de certains animaux, notre corps aurait, lui-aussi, possédé des capacités régénératrices bien plus poussées qu’on ne pourrait l’imaginer.
Ces mécanismes seraient encore présents dans certaines parties de notre corps, comme les articulations ou la peau, mais de façon limitée. Pourquoi se sont-elles atténuées ? Serait-il possible de les réactiver ? Mystère… La réponse serait cachée dans les protéines que nous fabriquons.
Même le fonctionnement d’un organe aussi évident que le rein, marqueur essentiel de notre bonne santé et véritable station d’épuration, reste un mystère. Ses super-pouvoirs sont loin d’avoir été tous dévoilés et on ignore encore beaucoup des raisons de ses dysfonctionnements possibles.
Pour vaincre les mystères du corps humain et comprendre son fonctionnement, récemment, des chercheurs à travers le monde, sous l’égide de la National Institutes of Health, se sont lancés dans une véritable cartographie des cellules humaines.
Baptisé Atlas des cellules humaines, ce projet vise à cartographier précisément chacune des parties du corps. Une coopération internationale de longue haleine, dont la principale difficulté sera la mise en commun des données, mais dont la réalisation permettra probablement de lever le voile sur bien des mystères du corps humain.